CHAMBÉRY | Le champion olympique Alain Bernard sensibilise au risque de la noyade

CHAMBÉRY | Le champion olympique Alain Bernard sensibilise au risque de la noyade

PUBLIE LE 19/04/2023 par Lison Bourgeois - 9374 vues

11 000 enfants apprennent à nager chaque année dans ses bassins. Les installations de l'agglomération de Grand Chambéry sont autant le symbole d’une grande fierté que celui d’un véritable danger. “La noyade reste aujourd’hui la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans”, indique la ville. Dominique Metral, responsable du pôle aquatique de Grand Chambéry, observe : “il y a de plus en plus de monde qui va se baigner, nous on a de plus en plus de monde à la piscine. Donc, en préambule à la saison, le spot était tout trouvé pour qu’on fasse un événement commun avec le SDIS73 et Grand Chambéry pour sensibiliser les habitants du bassin chambérien”. 

Le programme s’organise en plusieurs temps forts. L’après-midi commencera à 14 heures,  par l’intervention dans les tribunes d'Alain Bernard sur l’information et la sensibilisation aux risques des noyades. Plusieurs ateliers seront ensuite proposés. Par exemple : “savoir observer”, “savoir détecter”, “savoir nager” ou encore “savoir alerter et secourir”. L’après-midi se clôturera par l’intervention des maîtres-nageurs autour de la simulation d'une noyade avec intervention de deux sauveteurs. “Pour le prix d’une entrée normale, vous pouvez profiter de la piscine comme à votre habitude pour vous baigner ou pour nager. Et si le cœur vous en dit, vous pourrez assister à l’après-midi de sensibilisation”, propose Dominique Metral, responsable du pôle aquatique de Grand Chambéry. 

“On sait qu’on va avoir des journées à 1500 baigneurs. Et malheureusement, on retrouve bien souvent des enfants seuls”, note Dominique Metral. Une observation que Bruno Alice, chef du service surveillance des plages du service départemental d’incendie et de secours de Savoie, constate au quotidien. “Une noyade, c’est une personne qui va se retrouver la tête sous l’eau et qui ne va plus pouvoir trouver un moyen de respirer. Ça peut arriver à un enfant dans 10 centimètres d’eau ou à un adulte qui est en train de nager au large du lac ou dans le grand bain d’une piscine. À un moment, il va se retrouver avec la tête sous l’eau soit parce qu’il a fait un malaise, soit parce qu’il n’est plus en mesure de nager, soit parce qu’il ne sait pas nager. Et il ne va plus réussir à respirer”, détaille le chef du service surveillance des plages. Avant de conclure : “c’est lorsque l’eau commence à entrer dans les poumons que la noyade commence”. 

Bruno Alice regrette d’être encore trop souvent confronté à des comportements dangereux ou inconscients. Il rappelle aux parents : “une noyade se passe en moins de 30 secondes”. “Il faut d’abord avoir conscience de la vitesse et du fait que ça arrive à tout le monde”. “C’est pas comme dans les films ! C’est pas : on agite les bras et on appelle au secours. Ça n'existe pas ça ! On n’appelle pas au secours quand on commence à se noyer. C’est l’eau qui commence à rentrer dans les poumons, on a qu’une envie : c’est de respirer. On ne peut pas parler en même temps qu’on respire. Quand on est à la maison, qu’on a une piscine et qu’on se dit ‘je laisse mon enfant deux minutes le temps d’aller étendre le linge, et s’il y a un problème je l'entendrais crier’. Non, on ne l’entendra pas crier !”, prévient le chef du service surveillance des plages du service départemental d’incendie et de secours de Savoie. Une prise de conscience très importante qui sera au cœur des ateliers de cet après-midi de sensibilisation.