AIX-LES-BAINS | À jeun, sur rendez-vous, angoisses… L'EFS rappelle les règles du don du sang

AIX-LES-BAINS | À jeun, sur rendez-vous, angoisses… L'EFS rappelle les règles du don du sang

PUBLIE LE 09/02/2023 par Lison Bourgeois - 8379 vues

Pour la première fois depuis plusieurs semaines et plusieurs mois, l’Établissement Français du don du Sang a récemment dépassé le stock des 100.000 poches de sang disponibles sur l'ensemble du territoire français. À Aix-les-Bains, une nouvelle collecte était organisée ce mercredi 8 février au centre culturel et des congrès. Sur ce territoire, les dons sont importants puisque 6% de la population en âge de donner (18-70 ans) se déplace aux collectes. Le taux de générosité sur ce bassin de vie est donc supérieur à la moyenne nationale qui se situe plutôt autour de 4%. Mais Cécile Ardilouze, porte-parole d'EFS sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie remarque qu’il y a encore de nombreux freins qui entraînent encore la réticence de nouveaux donneurs. 

“Les principaux freins qui sont identifiés pour donner son sang, c’est tout ce qui résulte d’idées reçues. Notamment le fait qu’il faut être à jeun pour donner son sang. C’est totalement faux. Il faut avoir bu et manger avant de se présenter au don c’est vraiment impératif parce que sinon il y a des risques de malaise. Donc c’est très important de bien s'hydrater, de boire beaucoup d’eau avant de venir et d’avoir pris un bon petit déjeuner ou un bon repas du midi ou du soir en fonction de l’heure à laquelle on se présente au don”, explique Cécile Ardilouze. 

Lorsque l’on pense au don du sang, l’image de l’aiguille et de la douleur peuvent aussi être des freins majeurs pour les nouveaux donneurs. Alors je ne vais pas vous dire que cela ne fait pas mal, la douleur est propre à chacun”, concède Cécile Ardilouze. Puis elle ajoute : “Ce qu’il faut savoir c’est que les personnes qui prélèvent chez nous sont des infirmières, ou des infirmiers, diplômés d’Etat et très professionnels. Ils prélèvent tout au long de la journée, c’est vraiment leur cœur de métier. Ils ont été extrêmement formés là-dessus, donc ils piquent extrêmement bien et ils sont là pour rassurer les donneurs et pour s’assurer que tout se passe bien durant le don”.

Pour la peur du sang, la vue du sang, Cécile Ardilouze n’a pas de solution ni de réponse à apporter. Mais elle note tout de même : “pendant le prélèvement, on conseille aux personnes sensibles qui souhaitent quand même donner de tourner la tête et de discuter avec l’infirmier ou l’infirmière. On vient mettre une compresse sur le point  ponction, là où se trouve l’aiguille dans la veine pour justement cacher l’aiguille et cacher l’écoulement du sang qui va dans la poche.” “On peut aussi craindre d’être contaminé pendant un don du sang, mais c'est totalement faux. Il faut savoir que le matériel qui est utilisé est du matériel stérile et à usage unique. Il est ouvert devant le donneur et tous les postes de travail sont désinfectés après chaque donneur”, rassure Cécile Ardilouze. 

Il faut savoir que l’on peut donner son sang de 18 à 70 ans. Si la prise de rendez-vous était obligatoire pendant la période de crise sanitaire, la démarche n’est plus indispensable aujourd’hui pour venir donner son sang. “Nous accueillons aussi toutes les personnes qui se présentent de manière spontanée avec grand plaisir”, assure la porte-parole de l’EFS sur les deux départements. Il est également possible de prendre un rendez-vous sur une collecte pour mieux s’organiser, en sachant que les personnes qui ont pris rendez-vous sont prioritaires. 

Un seul don permet de fournir trois produits différents : les globules rouges, le plasma et les plaquettes. Ces différents produits seront proposés à trois personnes différentes. C’est pourquoi l’EFS explique qu’un don permet de sauver trois vies. Par ailleurs, les dons prélevés en Savoie ne sont pas forcément utilisés dans ce département. Les stocks de l’Établissement Français du don du Sang sont gérés au niveau national.