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GRAND-ANNECY | Mobil été : l’existant renforcé et une première sur le Lac

GRAND-ANNECY | Mobil été : l’existant renforcé et une première sur le Lac

PUBLIE LE 23/06/2023 par Auriana Castro - 10654 vues

Ce 21 juin 2023, le Grand Annecy a dévoilé à la presse son plan Mobil été.
Pour cet été, l’existant est renforcé et une nouveauté sur le Lac d’Annecy voit le jour : un bateau « volant ». 

Vélos et bus renforcés

Une nouvelle fois cet été, le Grand Annecy mise sur le vélo avec son offre « vélonecy ». 400 vélos électriques en libre-service sont proposés - première demi-heure gratuite, première heure à 1,50 euros, puis entre 1h et 2h de 35 à 50 euros.

 L’agglomération enrichit son offre estivale avec davantage de vélostations. Elles seront une soixantaine à mailler le territoire cet été contre une quarantaine l’année précédente. Un dispositif amené à s’enrichir dans les années à venir explique Frédérique Lardet, présidente du Grand-Annecy : « L’idée c’est de donner la possibilité aux Grands-Annéciens les plus excentrés de pouvoir se déplacer en vélo à assistance électrique. Quand on aura réalisé l’ensemble des infrastructures cyclables du schéma directeur, notre volonté c’est de passer à 100-150 stations. » 70 Millions d’euros d’investissement seront ainsi consacrés progressivement à ces infrastructures au cours des cinq prochaines années.

Côté bus, la gratuité des lignes de la Sibra fait son retour dès le 1er juillet. Un choix devenu une évidence pour les élus de l’agglomération soutient Didier Sarda, vice-président mobilités : « La gratuité a deux bienfaits. Elle permet de décongestionner les routes l’été et de permettre à des personnes de changer leurs habitudes. A la fin de la gratuité, on génère un certain nombre d’abonnements supplémentaires, signe que certains sont prêts à changer leur comportement. »

Pour la saison estivale 2022, 400.000 voyages supplémentaires ont été enregistrés par rapport à 2021. Didier Sarda reconnaît néanmoins que le maillage du territoire ne permet pas « du 100% bus ». L’élu mise sur l’intermodalité : « Quand vous êtes sur un axe qui vous emmène en centre-ville en transport en commun, plutôt que d’être derrière le bus, vous montez dedans. […] Et le jour où vous devez aller sur Cruseilles ou la Roche sur Foron, où c’est moins facile en transport en commun, vous prenez la voiture. C’est de temps en temps prendre le bus, de temps en temps prendre le vélo et de temps en temps la voiture. »

Une première en France, un bateau « volant » sur le Lac d’Annecy

La nouveauté de cet été 2023, c’est bien cette ligne lacustre 0 émission.

Sur la ligne historique Annecy-Veyrier, huit allers-retours journaliers seront assurés par une flotte totalement « décarbonée », car électrique. Mais parmi ces embarcations électriques, l’une a quelque chose en plus : elle « vole ».

Fruit de l’entreprise SeaBubbles, installée à Saint-Jorioz, la capsule est propulsée par une motorisation électrique et s’élève automatiquement à une soixantaine de centimètres au-dessus de l’eau. Une technologie qui permet « une navigation douce, sans vague, sans bruit et sans émissions. » explique Virginie Seurat, directrice générale de Seabubbles.

Le projet n’en est qu’à ses débuts, en phase « embryonnaire », il s’agit du premier bateau de ce type à être homologué pour accueillir des passagers. Cet été, la capsule effectue deux rotations quotidiennes et seuls quatre passagers peuvent être accueillis à bord. Il faudra être patients pour pouvoir en profiter, ou chanceux, car au final, seulement 16 personnes par jour pourront faire la traversée.

Si son utilité se retrouve assez limitée pour cet été face aux enjeux de mobilité, Frédérique Lardet y voit le premier pas d’un futur moyen de locomotion : « Pour nous, c’est le maillage entre économie et innovation au service de la mobilité. Ce n’est pas une attraction, c’est une expérimentation recherche et développement. C’est de permettre à Seabubbles de tester en grandeur nature avec de vrais passagers, une navette entre Veyrier et les Marquisats. » 

Une expérimentation soutenue par le Grand Annecy, l’agglomération y a mis 100 000 euros.

 La collectivité a aussi fixé le prix du trajet : 9 euros.