AIX-LES-BAINS | Comment diagnostiquer une apnée du sommeil ?

AIX-LES-BAINS | Comment diagnostiquer une apnée du sommeil ?

PUBLIE LE 07/11/2022 par Lison Bourgeois - 9702 vues

La ville d’Aix-les-Bains organisait ce samedi 05 novembre une journée autour du sommeil au Centre culturel et des congrès Andre-Grosjean. Le sujet des dangers de l’apnée du sommeil a été le principal abordé.
 
Pour comprendre au mieux ce fléau, nous avons poussé la porte du Docteur Paolini. Spécialiste du sommeil et en particulier des apnées, elle nous explique : “Une apnée du sommeil est un rétrécissement des voies respiratoires supérieures, tout le monde peut faire des apnées.“ Concrètement, “l’air ne circule plus pendant le sommeil”. “Le poumon est donc en manque d'oxygène et le cerveau répond en faisant en sorte d'envoyer un signal pour activer à nouveau la respiration”, détaille la spécialiste. Ce cycle de micro-réveils se répète ensuite plusieurs fois par nuit.  
 
Comment savoir s’il on est victime d’apnée du sommeil ? Pour la spécialiste, il y a des indicateurs et des facteurs qu’il faut connaître. “L'obésité et le surpoids, mais il y a aussi des facteurs qui sont en lien avec l'anatomie. Le fait d'avoir une grosse langue, ou des grosses amidales ça peut être un facteur de risque. Et puis on a aussi des facteurs de risques comme le tabac, l'alcool, certains médicaments, etc”, énumère le Docteur Paolini.  
 
Une telle diminution de l’air entraîne une diminution de l'oxygène dans le corps. “Si l'oxygène baisse, tout notre organisme va être en difficulté”, prévient le Docteur. Les complications sont donc à la fois au niveau de notre structure de sommeil, et donc de la qualité de notre sommeil, mais également au niveau de nos organes. “Les micro-réveils provoquent un sommeil qui n'est pas de qualité donc on est somnolent et fatigué le lendemain. Mais en plus, le manque d'oxygène provoque des complications au niveau de notre organisme. Il y a notamment des risques cardiovasculaires, mais pas que. Il peut y avoir des complications ophtalmologiques, neurologiques (comme les AVC, le diabète ou l'alzheimer) et également en psychiatrie avec des dépressions”, avertit la spécialiste.
 
Pour savoir si vous souffrez d'une apnée du sommeil, il faut surveiller plusieurs points. La spécialiste donne quelques indicateurs nocturnes : “par exemple : si on a envie d'aller aux toilettes souvent, si on a des sueurs nocturnes, si on a des tachycardies, si on est un gros ronfleur.” Quant à la journée, le comportement doit aussi être observé. “On peut être fatigué, somnolent, avoir des troubles de la concentration” énumère le Docteur Paolini.
 
A noter qu’un examen clinique auprès d’un médecin du sommeil est nécessaire afin de dresser un bilan et de s’orienter vers des traitements. Les chiffres les plus bas indiquent que les apnées du sommeil toucheraient au moins 5 % des adultes, soit trois millions de Français. Cependant, il s’agit d’un chiffre très sous-estimé selon certains spécialistes.