ANNECY | « Daubé Collabo » l’agence du quotidien taguée

ANNECY | « Daubé Collabo » l’agence du quotidien taguée

Photos : Facebook | Stéphane Espic

Mise à jour l 31 juillet 2021 à 10h55

Taguer l’agence annécienne du Dauphiné Libéré avec une Croix de Lorraine et l’inscription « Daubé Collabo » est un symbole fort quand on sait que le titre de presse a été fondé par des résistants pendant la seconde guerre mondiale.

L’arrivée au bureau de nos confrères annéciens du Dauphiné Libéré sera un peu particulière ce samedi matin, après que les vitres de l’agence du centre Bonlieu aient été recouvertes par diverses inscriptions (voir photos) au marqueur effaçable « Posca » et à la bombe de peinture de chantier. Des inscriptions contre le quotidien, le drapeau européen ou encore le pass sanitaire.

Une action relayée sur Facebook par Stéphane Espic, que l’on dit « gilet jaune » mais qui se définit comme « sniper résistant à l’oppression (article 2 des droits de l’homme) ». Ce dernier revendique l'action. Il reproche au titre de presse de n’avoir pas fait écho de sa campagne aux dernières élections départementales et régionales, ni du procès en cours au Conseil d’État pour l’annulation des dernières élections. Charly Vorlet de la Ferme de la Résistance à Balme de Thuy revendique également son intervention de ce matin. Les deux hommes nous invitent à "aller voir les drapeaux dès qu’il y aura un peu de vent devant le Palais de justice (en plus de ceux de la place de la Résistance devant les fenêtres de la Pref et Hôtel de Département)". Des drapeaux européens qui ont été recouverts par un "E" peint en blanc.

Stéphane Espic nous révèle avoir contesté l’élection de François Excoffier et Odile Maurice sur le canton Annecy 3, au prétexte que François Excoffier a fait une communication sur sa présence a un événement associatif la veille du scrutin et que du boitage aurait eu lieu ce jour-là également. Une action en justice qui vise également la société Adrexo.

Selon lui, les précédentes actions de ce dernier n’auraient jamais été reprises dans le quotidien. Le militant affirme que plusieurs sollicitations de sa part par mail depuis plus d’un an sont restées sans réponse. Stéphane Espic nous explique être passé à l’agence plusieurs fois pour remettre des documents à l’attention du directeur de rédaction, sans jamais avoir été recontacté : « C’est un organe de propagande d’État, ils sont collabos. »

Stéphane Espic s’est déjà illustré par de nombreuses actions, notamment le vol de drapeaux au parlement européen de Bruxelles. L’activiste possède sont propre site internet espic.eu

Contacté par nos soins, le directeur du Dauphiné Libéré pour la Haute-Savoie, la Savoie et l'Ain, qui n’était pas encore au courant de l’action devrait réagir officiellement dans les heures à venir. Ce dernier a précisé que ce n’était pas la première fois que Stéphane Espic s’en prenait à l’agence.

Julien Estrangin, directeur du Dauphiné Libéré pour la Haute-Savoie, la Savoie et l'Ain nous a fait parvenir à 9h40 la réaction suivante : "Le Dauphine Libéré condamne ces actes graves avec la plus grande des fermetés et prendra toutes les mesures necessaires."

Denis Duperthuy, vice-président aux finances à l'agglomération du Grand Annecy et conseiller municipal d'opposition a vivement réagi sur son compte Facebook :