CHAMBÉRY | “Maintenant, c’est à la justice de s’exprimer”, réagit Thierry Repentin face aux violences

CHAMBÉRY | “Maintenant, c’est à la justice de s’exprimer”, réagit Thierry Repentin face aux violences

PUBLIE LE 03/07/2023 par Lison Bourgeois - 8561 vues

“On peut être ému de ce qui s'est passé en région parisienne avec le décès dramatique d'un jeune, mais ça ne permet pas ces actes ces déchaînements de violence que nous avons connu à Chambéry comme dans beaucoup de communes de France, et même de Savoie”. Le maire de Chambéry ne mâche pas ses mots lorsqu’on l’interroge ce lundi devant l’hôtel de ville. Aux côtés de François Ravier, préfet de la Savoie, Thierry Repentin a voulu afficher son soutien aux maires victimes des violences de ces derniers jours. Au micro de H2O, le maire revient sur les événements des derniers jours en qualifiant ce rassemblement populaire “nécessaire” dans un moment où “les élus sont parfois malmenés et attaqués”.

Les violences urbaines de ces derniers jours ont touché plusieurs bâtiments municipaux à Chambéry (mairie de quartier, écoles) ainsi que des locaux associatifs ou culturels. Des événements au cours des trois dernières que Thierry Repentin qualifie de “très difficiles à vivre”. Il ajoute : “Il y a eu des incendies, des tentatives d'incendies, des effractions sur des lieux publics, sur des lieux culturels, sur des lieux scolaires, des lieux associatifs… La dernière nuit a été plus paisible. Espérons qu'il en soit ainsi pour les jours qui viennent !”. Une phrase d’espoir qui peine à gommer l'interrogation glissée quelques secondes plus tôt : “qui peut dire ce qui va se passer les prochains jours ?”

“C’est une attaque contre des lieux sur lesquels le drapeau bleu-blanc-rouge de la République française est présent, observe-t-il. C'est aussi pour cela que je souhaitais finir mon discours par le “vive la République et vive la France”, parce que c'est notre bien commun. Quand on s'attaque à une mairie, on s'attaque aussi à la République. Les maires sont représentants de l'État pour l'application d'un certain nombre de dispositions réglementaires.”

Un sentiment partagé par le préfet de la Savoie, François Ravier. Au micro d’H2O, il confie : “je ne comprends absolument pas cette attaque des symboles de la République parce qu'il s’agit d'institutions qui travaillent pour les personnes les plus vulnérables et qui travaillent dans les quartiers politiques de la ville”. Le préfet cite alors les exemples des “mairies de quartier de Chambéry-le-Haut” ou de “France service à Chambéry-le-Haut”. Il en conclut : “Ce n'est pas compréhensible et c'est encore moins admissible”. Selon l'Association des Maires de France, 147 bâtiments municipaux ont été touchés sur le territoire national.