LA CLUSAZ | Retenue collinaire de Beauregard : l’autorisation des travaux suspendue

LA CLUSAZ | Retenue collinaire de Beauregard : l’autorisation des travaux suspendue

PUBLIE LE 25/10/2022 par Auriana Castro - 10220 vues

Mise à jour, le 25/10/22 à 16h00

Ce 25 octobre 2022, le tribunal administratif de Grenoble a rendu sa décision sur le recours porté par cinq associations environnementales opposées à la future retenue collinaire de Beauregard. Le juge des référés a suspendu l’exécution de l’arrêté du préfet de la Haute-Savoie accordant une autorisation environnementale à la commune de La Clusaz pour la réalisation de la retenue collinaire.

Après des semaines de résistance civile dans le bois de la Colombière, après la mobilisation d’associations environnementales et un écho national, c’est un répit pour les opposants au projet.
Le juge des référés a estimé « qu’il existe un doute sérieux sur l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur permettant de déroger à l’interdiction de destruction des espèces protégées ». Considérant le commencement imminent des travaux (prévus normalement courant octobre) et « l’urgence qui tient à la préservation du milieu naturel et des espèces qu’il abrite, avec des conséquences qui ne seraient pas réversibles, au moins à moyen terme », le juge des référés a suspendu l’arrêté préfectoral, empêchant ainsi le lancement des travaux.

Un soulagement et une première victoire pour les opposants à la retenue collinaire. Leur combat n’est pas pour autant terminé. Il s’agit d’une décision provisoire, en attendant un jugement de fond sur la légalité de la déclaration d’utilité publique lancée par la préfecture.
Cette dernière est, par ailleur, dans un communiqué de presse, revenue sur la décision du tribunal, prenant acte de l’ordonnance du juge des référés. Le préfet souligne « [...] cette ordonnance de référé ne préjuge pas de la légalité de l’arrêté préfectoral au fond », rappelant ainsi que le projet a été déclaré d’utilité publique après avis favorables du conseil national de la protection de la nature (CNPN), de l’Autorité environnementale, et de la commission d’enquête publique.
La préfecture a également tenu dans ce communiqué à souligner l'illégalité de l'occupation du bois de la Colombière et que cette occupation « doit cesser dans les plus brefs délais ».
C'est cependant sur une main tendue que le communiqué de presse se termine.
Comme le préfet s'y était engagé, une délégation des associations qui ont demandé à le rencontrer sur ce dossier sera reçue.