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ANNECY | Lac au plus bas. Des solutions, enfin !!

ANNECY | Lac au plus bas. Des solutions, enfin !!

PUBLIE LE 18/10/2018 par La Rédaction - 18445 vues

Les images ont fait le tour du web et des chaînes d'info ces dernières semaines, le lac d'Annecy est au plus bas. Officiellement en raison de la sécheresse, son niveau aurait fortement reculé, très loin de la cote de 80 cm qui sert de référence à la stabilité des eaux. Cette dernière, mesurée sous le pont de la Halle, est passée sous les 16 cm la semaine dernière. Mais est-ce vraiment l'unique raison? Certains estiment que la situation aurait pu être mieux gérée pour éviter une telle baisse. Parmi les voix qui commencent à se faire entendre (jusqu'en préfecture...), celle de Thomas Terrier. L'avocat veyrolain estime dans un communiqué que le marnage (amplitude des eaux du lac) est une catastrophe. Président de l'APRIL, il représente plus de 200 propriétaires riverains du lac.

 

H2Oradio.fr : Comme la plupart des annéciens, vous avez été surpris par cette brusque baisse des eaux mais selon vous il est trop facile de mettre la faute sur le compte du réchauffement climatique ?

Thomas Terrier : Certes le climat change et c’est avéré, nous ne le contestons pas. Toutefois, la baisse du niveau du lac répond à plusieurs facteurs. Notamment les écoulements des eaux en aval et la quantité qui rentre par les sources.

Quelle solution préconisez vous pour mettre fin à ce phénomène inquiétant ?

On est encore au stade antérieur. C’est à dire celui des analyses. On a pris contact avec la préfecture pour avoir des précisions que l’on attend. Ensuite,  nous aurons une réflexion collective au sein du SILA. Mais dès à présent, nous proposons deux mesures. La première c’est de retenir un peu plus d’eau à la fin de l’hiver et au début du printemps. La deuxième mesure c’est d’être capable de réduire le débit de l’eau qui sort quand on ne voit pas de pluie à l’horizon. Il ne s’agit pas, bien sûr, de réduire le Thiou tout le temps. On ne va pas mettre la rivière à sec et faire fuir les touristes ! Il doit y avoir un minimum garanti pour l’aspect visuel mais aussi pour maintenir la biodiversité.

Cela suffira t-il lorsqu’il y aura d’autres étés aussi secs?

Difficile à dire. Ce qui est certain c’est que ça va atténuer très sérieusement le phénomène constaté cette année. La marge de sécurité que l’on pourrait garder serait d’une quinzaine de centimètres supplémentaires et on éviterait de rejeter plusieurs dizaines de centimètres par ce principe de précaution.

Votre proposition a t’elle été présentée à la préfecture et au Sila (le syndicat mixte qui gère le lac) ?

Elle a été présentée de façon informelle. Et elle le sera de façon officielle bientôt au Sila. En sachant que c’est l’Etat qui a le dernier mot. Nous faisons ça dans un esprit consensuel pour essayer de trouver des solutions.